Bandol


L’île de Bendor

En 1950, l’industriel Paul Ricard, créateur du célèbre pastis, acquiert l’île de Bendor et lui redonne son ancien nom. Autrefois, l’île aurait servi de refuge aux pirates et aux naufrageurs. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, elle fut cultivée pour la production de fleurs, notamment des immortelles et des narcisses, avant d’être abandonnée. Dès son acquisition, Paul Ricard entreprend de transformer l’île : il aménage le port, construit un petit village, des hôtels et des musées, dont le musée des vins et spiritueux inauguré en 1958. Passionné d’art et artiste peintre à ses heures perdues, Paul Ricard rêvait de faire de Bendor un lieu de rencontre pour les artistes


La montée du château

Le fort de Bandol, construit en 1594 sur ordre du Duc d’Épernon, constitue un témoignage remarquable de l’histoire de cette région. Son emplacement sur la presqu’île de La Motte, couvrant environ trois hectares, en faisait un site stratégique à l’époque. Bien que la majeure partie du fort ait disparu, il reste encore aujourd’hui quelques vestiges précieux : une tour d’angle et deux pans de la muraille d’enceinte, désormais intégrés dans un environnement résidentiel.

Ce fort, autrefois imposant, abritait également un puits de 12 mètres de profondeur, situé au centre de la plateforme du fort. Ce puits existe toujours, mais se trouve aujourd’hui sur le terrain d’une villa. Bien que partiellement effacé par le temps et l’urbanisation, le fort de Bandol demeure une trace de l’héritage historique de ce village du sud de la France, rappelant une époque où la défense du littoral était cruciale.


Le buste d’Alfred Vivien

Ce passage raconte l’histoire d’Alfred Vivien, une figure marquante de la ville de Bandol. Il a dirigé un pensionnat de 1860 à 1880 avant d’être élu maire en 1881, fonction qu’il a occupée jusqu’en 1902. Son influence a été telle qu’un buste en bronze fut érigé en son honneur en 1910, réalisé par le sculpteur Millin de Grandmaison. Cependant, pendant la Seconde Guerre mondiale, en décembre 1941, ce buste fut volé, probablement pour récupérer le métal. En 1949, le maire de l’époque, Octave Maurel, décida de rendre hommage à Alfred Vivien à nouveau en faisant réaliser un nouveau buste en marbre de Carrare, cette fois par le sculpteur marseillais Paul Gondard.