La Seyne-sur-Mer

La Seyne-sur-mer
Le sentier du littoral à La Seyne-sur-Mer offre une expérience panoramique sur la Méditerranée, mêlant sentiers en falaise et vues intimistes sur les criques. S’étendant de Fabrégas à Notre-Dame-du-Mai, cette randonnée combine performance sportive et contemplation, dévoilant un paysage époustouflant en bord de mer, avec une vue imprenable sur les rochers des Deux Frères.

Musée Balaguier
La tour de Balaguier, avec la tour Royale et le fort de l’Éguillette, constitue l’un des trois principaux ouvrages défensifs de la rade au XVIIe siècle. Aujourd’hui, elle incarne un site empreint d’histoire et de romantisme.
La tour de Balaguier a été érigée entre 1634 et 1636 sur ordre du Cardinal de Richelieu, à une époque où l’Espagne représentait une menace d’attaque contre la France.
Toulon, annexée à la couronne depuis 1481, est alors un port français de peu d’importance. En 1633, Henri de Séguiran, chargé d’inspecter les côtes de Provence pour établir des installations permanentes de la marine royale, souligne la nécessité de renforcer la défense de la rade de Toulon, alors seulement protégée par la grosse Tour de Pipady, construite en 1524.
La pointe de Balaguier, qui avance dans la mer et réduit la largeur de la rade, est identifiée comme un site stratégique. Séguiran propose de fortifier cette pointe afin d’améliorer la protection de la rade par un système de feux croisés entre les deux ouvrages.
En 1651, une inspection par Blondel révèle que les défenses de Toulon sont insuffisantes. À la fin du XVIIe siècle, alors que Toulon devient un port militaire majeur, Vauban propose des travaux pour adapter la tour aux avancées de l’artillerie, mais ses projets restent sans suite.
En 1703, à l’approche du siège de Toulon par les troupes du duc de Savoie, Balaguier dispose d’une vingtaine de canons et d’une garnison d’environ 170 hommes. Toutefois, au milieu du XVIIIe siècle, le fort montre des signes de dégradation et n’est plus occupé que sporadiquement.
Après 1840, face à une montée des tensions entre la France et l’Angleterre, Balaguier est réaménagé, considéré toujours comme un point stratégique. Cependant, avec les innovations technologiques de la seconde moitié du XIXe siècle, notamment les navires cuirassés à vapeur, le site devient obsolète pour accueillir les nouvelles pièces d’artillerie. Des batteries modernes sont alors construites sur les collines environnantes, et Balaguier est déclassé en 1877.

Fort Napoléon
Construit en 1812, le fort Napoléon surplombe la rade de Toulon, entouré de verdure. Ouvert au public depuis 1984, il accueille deux espaces d’exposition consacrés à l’art contemporain.
Sous le régime de la Terreur (1793-1794), alors que la France est en guerre contre l’Angleterre, Toulon se rend aux forces anglo-espagnoles, qui cherchent à contrôler ce port stratégique. À La Seyne, les Anglais construisent la redoute Mulgrave pour soutenir les forts de Balaguier et de l’Éguillette.
Dans la nuit du 16 au 17 décembre 1793, les soldats français reprennent la redoute après de violents combats, avec Napoléon Bonaparte présent en tant qu’officier d’artillerie.
En 1811, devenu empereur, Napoléon ordonne la construction d’un fort sur la colline Caire, qui débute en 1812 et s’achève en 1821. Appelé initialement fort Caire, il n’est jamais utilisé en combat, excepté en 1944 lors de la libération.
Désarmé en 1973, le fort est acquis par la ville de La Seyne-sur-Mer, qui le restaure. En 1984, il est ouvert au public et accueille des concerts chaque été depuis 1985.